La brèche de la Portetta (2651 m)

19 août 2021

Massif de la Vanoise

Avec : Alain, Bruno et Guillaume.

Une superbe rando à partir de Couchevel.

Rendez vos au bout de la route de Pralin à Courchevel. Les stationnements sont rares.Au delà de la barrière, la route non revêtue monte doucement en forêt, contourne un éperon rocheux et rentre dans la vallée des Avals.

La montagne en face (le Mont Charvet) est entièrement constituée de gypse blanc fortement raviné.

Un échappée entre les arbres permet de voir le fond de la vallée et une belle résurgence qui sort du versant.

Après avoir traversé de jolies prairies, nous abandonnons la route au Biol pour remonter un raide versant par un sentier tortueux. Plus de risque de rencontrer trop de monde et nous adoptons la nudité d’autant plus volontiers que le soleil nous a rejoint.

Au plan des Tincavets, nous découvrons le gypse et des nombreuses dolines. Après un nouveau, mais court ressaut nous remontons une combe dominée par l’impressionnante barrière rocheuse de la Portetta et à gauche par un extraordinaire château sculpté dans le gypse blanc.

Quelqu’un descend et nous amène à passer les shorts. « Pas de problème, restez comme vous êtes, Cela ne nous dérange pas ».

les choses deviennent plus sérieuses, un raide éboulis conduit au couloir sous la brèche qui se transforme en chaos de blocs assez instables. Guillaume prend peur suite au mouvement d’un d’entre-eux et on doit revenir l’aider à surmonter l’obstacle.

Le couloir tourne derrière un éperon rocheux et nous découvrons trois bouquetins qui n’ont rien à faire de notre présence et se prêtent volontiers à une séance de photos.

Une première brèche taillée comme un coup de sable entre deux tours nous attire. Difficile de la franchir. Un petit névé subsiste en son fond.

Une femme solitaire s’engage dans un autre couloir. Nous la suivons et nous perdons entre plusieurs brèches dominées par d’impressionnantes tours verticales de calcaire dans une ambiance toute dolomitique.

Nous croisons la femme qui nous dit chercher un passage (pour aller où ?).

La pause de midi sera sur une dalle, avec la vue sur la Grande Casse et les glaciers de la Vanoise. Un couple nous rejoint et s’installe un peu plus loin sans que nous daignons nous rhabiller.

Il est temps de redescendre, car j’ai prévu une boucle par le Passage de la Plassa et retour par le col des Saulces.

Sur la carte, au premier abord, ce cheminement semble horizontal, mais s’avère monter sérieusement dans des éboulis, puis des lapiaz dans lesquels Guillaume se retrouve à nouveau en difficulté. Une chute est évitée de justesse.

On passe à coté de la carcasse d’un avion qui était venu s’écrase là, puis la trace daigne enfin, après 200 m de dénivelé supplémentaire non prévu, redescendre dans les pentes d’herbe bien plus sympathiques.

On a face à nous la vue sur le Petit Mont Blanc aux pentes raides grevées de dolines dans les gypses et à nouveau sur les glaciers de la Vanoise, et un enchevêtrement de crêtes de calcaire derrières lesquelles s’élèvent les glaciers de Peclet Polset.

Une descente en coupant à travers l’alpage nous amène au Plan des Baux et à un piste carrossable pour 4×4 qui descend vers le Nord. Un troupeau de vaches est regroupé autour du installation de traite. Un véhicule d’alpagistes passe nous faisant nous rhabiller brièvement.

La piste se termine un peu après l’installation de traite et devient sentier qui descend en bordure d’impressionnantes dolines et effondrements dans les gypses.

Nous finissons par rejoindre notre sentier de montée, puis la route en fond de vallée très fréquentée à cette heure. Il faut bien se rhabiller. Le retour vers Couchevel sur cette dernière nous paraitra, compte tenu de notre état de fatigue, interminable.

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