Le col de Marocaz

Massif des Bauges

Dimanche 25 février 2019

Avec l’exceptionnel beau temps qui règne en ce moment sur les Alpes, vendredi dernier j’avais entrepris une reconnaissance d’un itinéraire qui à priori sur la carte ne devait pas être extraordinaire.

En fait, celui-ci s’étant avéré très beau et varié, j’ai remplacé la sortie prévue ce dimanche au Roc de Tormery par ma nouvelle découverte.

Nous fûmes 10 randonneurs à profiter du chaud soleil.

La balade, part du hameau du Masdoux sur la commune de Cruet. Au pont, le sentier s’engage dans des gorges. La forêt dépourvue de ses feuilles laisse entrer un soleil généreux. Comme presque partout dans les Préalpes, on observe le lamentable spectacle des troncs des buis morts d’où pendent des lichen filamenteux.

Deux cent mètres après le départ, les plus courageux sont déjà nus. Le chemin monte doucement. Une première passerelle sur un joli torrent, puis une autre.

Quelques marches en rondins, et nous sortons temporairement de la gorge pour venir recouper la route départementale qui monte au col de Marocaz.

Court réhabillage, et nous sommes de nouveau tranquilles, bien cachés, progressant au fond d’un chemin creux qui progressivement nous ramène au fond du ravin.

Trois grosses pierres sur le ruisseau constituent le pont Romain ou des Moines (c’est selon les pancartes ou la carte).

Le sentier se dégage progressivement de la forêt pour cheminer entre des prairies à chevaux (sans les chevaux).

Il est midi, et je propose de faire halte ici un peu à l’écart du chemin au cas où quelqu’un viendrait à passer par là.

Jacques Marie sort sa désormais traditionnelle bouteille de vin, tandis que Jac et Murielle partagent une tarte aux pommes de leur fabrication.

Nous disposons en face de nous d’un large panorama sur les chaines de Belledonne et de la Lauzière enneigées.

Le lieux est idyllique et me faudra quelques efforts pour remettre la caravane en marche. Nous arrivons dans un petit hameau de fermes et il faut se rhabiller à contre cœur ; pas trop longtemps, car au bout d’une centaine de mètre sur le goudron nous replongeons dans la forêt par un chemin visiblement fort peu emprunté. Nous avons changé de versant et la neige apparaît. Elle est dure et gelée et nous n’enfonçons pas trop. La pente diminue, mais à la forêt ensoleillée de feuillus se substitue l’ombre froide des épicéas. A la Croix de fer (oui, il y a une croix en bordure du chemin), nous retrouvons une belle piste forestière, qui bien qu’en versant Nord s’ouvre largement au soleil.

Seule inquiétude, une trace bien damée de raquettes indique une fréquentation importante des lieux.

D’un autre coté, bien gelée, elle porte notre poids sans enfoncer. Cette piste va nous amener en traversée horizontale au col de Marocaz. Je marche un peu devant, habillé, afin de prévenir les suivants au cas où quelqu’un se présenterait. Finalement nous ne ferons pas de rencontre.

Au col, réhabillage obligatoire pour tout le monde. Quelques voiture passent alors que nous descendons d’une centaine de mètres sur la route pour vite plonger dans un chemin enneigé qui va nous ramener à notre itinéraire de montée au niveau de la ferme des Beaux.

Le soleil est toujours présent et la nudité retrouvée. Nous traversons la départementale en courant entre le passage de deux voitures.

Le fond de la gorge est maintenant à l’ombre et nous décidons de revenir par une variante un peu plus ensoleillée : la Chapelle Maillée.

C’est sur ce chemin que nous ferons nos seules rencontres de la journée. D’abord un piéton qui vient en sens inverse. En premier, j’ai eu le temps de renfiler mon short, et le prévient que derrière moi suivent des randonneurs naturistes. Pas de problème.

A la chapelle déboulent d’un coup trois vététistes. Les deux premiers passent sans s’arrêter, le dernier met pied à terre et discute un petit moment sans être gêné par notre tenue. Plus de rencontres jusqu’au parking. L’après midi se terminera au château des Allues, invité par son propriétaire, Stéphane, qui nous offre des rafraichissements et de délicieuses tartes.



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