Semaine de randonue au col de l’Hers en Ariège (6° jour).

Vendredi : Les sources chaudes de Merens

Plutôt que de participer à la balade, je décide pour ma part d’aller visiter uneource d’eau chaude à Merens les Vals, à une heure de route du refuge. Guillaume m’accompagne. A un quart d’heure de marche à peine sur un GR, nous trouvons cette source au bord du chemin. Quelques petites vasques ont été aménagées avec des pierres. L’eau est à 37° . Quel plaisir et quelle détente de s’allonger dans ce bain. Quelques autres randonneurs s’arrêtent aussi ou passent. C’est le genre d’endroit qu’on ne trouve malheureusement pas dans les Alpes.

Vendredi : Le tour du Pic de Séron (pour les courageux).

Jacques Marie et Guillaume nous ont lâché pour aller goûter aux sources chaudes de Mérens.

Une route tortueuse nous conduit par Aulus à la station de ski de Guzet-neige. Nous poursuivons encore en voiture sur des pistes jusqu’au cirque de Gerac (1827 m).

Le ciel est obstinément bleu, le lieu quasiment désert, hors une pelle mécanique qui au loin aménage une piste. Mais pour le moment le soleil se cache derrière les crêtes. Nous ne le retrouverons qu’au col de Cerda, gagné par un bon sentier. Nudité pour tout le monde.

Changement de décor ; nous passons des schiste herbus au granites à blocs. Le sentier, d’un coup plus difficile, se perd souvent dans des éboulis, heureusement bien balisé par des marques jaunes.

A l’issue d’une montée dont on ne voyait plus la fin, nous débouchons au dessus du lac (Etang d’Aubé), sombre œil noir enchâssé entre de raides parois.

Un petit sentier nous conduit à son bord. Rapidement, les inconditionnels de la baignade sont à l’eau. Un peu fraîche à mon goût !

Tout en nous restaurant, nous supputons sur la suite de l’itinéraire qui d’ici semble quasi impossible dans un ensemble très raide de barres rocheuses et de chaos de blocs.

Finalement après avoir croisé un couple qui nous a rejoint au bord du lac et nous tourne ostensiblement le dos pour ne pas voir notre nudité, nous trouvons des balise rouges qui s’engagent dans le versant.

Un replat avec quelques mares, puis on rentre dans le vif du sujet. Les mains ne sont pas de trop dans certains passages et le vide se creuse en dessous de nous.

Progressant et escaladant dans des blocs de toute taille, nous finissons, enfin, par atteindre une épaule juste sous le sommet du Pic de Seron.

La vue s’étend sur toute la chaine frontière, désert de granite.

Du col, le versant opposé semble tout aussi encombré de blocs, mais finalement, le sentier, astucieusement tracé évite la plus grande partie des obstacles et nous arrivons rapidement à la cabane de Turguilla où nous faisons une longue pause. Une femme passe et renonce à monter jusqu’à nous (en raison de notre tenue ?).

La descente, facile, reprend en fond de vallée vers l’Etang d’Astou, très sombre, très noir,

puis celui de la Piède.

De là, une traversée en versant doit nous ramener à travers des barres rocheuses au cirque de Gérac.

La perspective d’un premier passage câblé à travers une dalle effraye les moins expérimentés d’entre nous. Deux pécheurs nous doublent sans faire attention à notre tenue. Un second passage dans des barres se présente bientôt et de loin semble impossible. Mais les pécheurs disparaissent rapidement au sommet de la barre. En réalité pas de difficultés : des échelles ont été scellées dans le rocher.

Le soleil commence à baisser sur l’horizon et les ombres des sommets s’agrandissent lorsque nous retrouvons nos voitures. A regret, il faut bien se rhabiller.




Fin

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