Le refuge du Pigeonnier (Valgaudemar)

13 septembre 2017

C’était pour moi une rando inachevée, interrompue par un sale accident en septembre 2015.

Quinze jours avant, j’avais fini la semaine de randonue sur le GR34 dans le Finistère avec une tendinite au talon gauche.

j’étais l’organisateur d’une semaine en Valgaudemar et j’avais consacré les 15 jours de battement entre ces deux séjours à soigner ma tendinite à coup de crêmes et anti-inflamatoires.

Funeste pratique qui masquant la douleur ne résolvait pas le problème.

La sanction fut la rupture du tendon d’Achille un peu en dessous du refuge du Pigeonnier lors d’un faux pas.

La descente fut difficile et douloureuse, mais le plus dur à supporter fût la longue immobilisation qui suivit l’opération réparatrice.

Aujourd’hui, je reviens sur les lieux avec Patricia, Philippe, Pierre et sa fille avec la ferme intention de conjurer le sort.

Beaucoup de voitures et de randonneurs au chalet du Gioberney. La plus part prennent la même direction que nous : le lac du Lauzon. Jusqu’au lac peu de nudité, d’autant plus que l’air est frais et que le soleil se fait attendre derrière des nuages.

Finalement, le gros des randonneurs ne va pas plus loin que le lac et avec l’effort et le soleil qui enfin s’impose, nous tombons nos derniers habits.

Une cascade avec de belles vasques offre aux moins frileux un jacusi un peu frais, mais occasion de belles photos.

Plus personne dans la montée au refuge qui semble déserté. Cependant, les gardiens ne doivent pas être très loin, car tout est ouvert.

Nous nous installons comme il y a deux ans en arrière, sur les tables et bancs à l’extérieur et comme personne ne se manifeste restons nus pour le casse croute de midi.

Nous masquons mollement, d’un short même pas enfilé, nos parties intimes quand un alpiniste arrive au refuge. Puis un peu plus tard c’est un couple qui passe sans trop s’attarder.

Il faut maintenant poursuivre la boucle et contourner l’éperon qui supporte le refuge. D’un coup, une vue à couper le souffle se révèle sur le vallon de la Condamine et le sommet des Bans.

Puis le sentier devient plus exposé et vertigineux, franchissant de petits ressauts rocheux ou des dalles inclinées. La pente est forte et la moindre chute serait catastrophique.

Le sentier se calme pour un moment jusqu’à une descente tortueuse vers un pont de bois qui franchis un torrent. Mais ce pont à une drôle d’allure. Il a été à moitié renversé par une crue et une des deux poutres qui supportent son tablier de bois est brisée. Impensable de passer dessus. Heureusement le ruisseau est bas et il est possible de le traverser de pierre en pierre.

La descente se poursuit jusqu’à l’abri du Vaccivier constitué d’une cavité aménagée sous un gros bloc, fermée d’un mur et d’une porte. Un petit troupeau de moutons paresse sous l’auvent naturel et il faut les bousculer un peu pour pouvoir accéder à l’entrée. Aucun aménagement intérieur, sauf une dalle de béton. Un berger y stocke son sel et des clôtures de parcs.

Sous le Vaccivier le sentier emprunte un raide couloir qui finit dans le vallon de la Condamine. Dès lors le retour est sans problème jusqu’au parking du Gioberney.

Le ciel s’est sérieusement couvert et un petit vent froid dévale de la montagne. Nous nous rhabillons presque avec soulagement.

Après un chocolat chaud au bar du chalet, nous quittons à regret Pierre et sa charmante fille qui demain rentreront vers leur domicile en Allemagne.



N.B. j’ai utilisé indifféremment des photos de 2015 et de 2017.

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