Le lac de Montfroid (Chaîne des Grandes Rousses)

Appelé aussi lac Nicolas

le 5 septembre 2017

avec : Bruno, « Gérard » et JMF

On s’est levé tôt pour venir rejoindre “Gérard“ à Roche Taillée. Un peu trop tôt peut-être.

En effet, quand nous arrivons à l’amont du lac de Grand-Maison le versant rive gauche du lac, très raide, est pour encore longtemps dans l’ombre. Du coup, la vallée étant plus évasée en amont, nous décidons d’inverser le sens de parcours.

C’est donc à travers des prairies et des tourbières que nous remontons la vallée en direction des chalets du Plan du Suet. Un peu avant ces derniers, une passerelle en mauvais état permet de passer en rive gauche. Le soleil à rejoint ce versant et nous nous mettons nus. Une raide montée hors de tout sentier nous permet de rejoindre la crête nord du Mont Froid, longue, herbeuse et peu pentue. La vue se dégage très vite sur la chaîne de Belledonne en face et sur le Mont Blanc qui apparaît dans l’axe de la vallée, derrière le col du Glandon.

Mais voilà que déboule un troupeau de moutons qui descend vers le Suet. Pas farouches, les meneurs viennent se faire caresser par ces humain aux tenue étranges, peut-être moins que nous le pensons, en verra cela plus tard !

Le troupeau passe et Jacques Marie qui est devant enfile sa jupette. Le troupeau est suivi du berger.

Pendant que, couverts, nous rejoignons Jacques Marie, ce dernier discute avec le berger. Puis le berger le quitte pour rejoindre sa cabane à quelques centaines de mètre de là. Et quelle n’est pas notre surprise de le voir se mettre nu et de vaquer à ses occupations dans la même tenue que nous.

La pente de la crête s’adoucit et une traversée nous conduit au col du Mont Froid. Au passage je tombe sur un joli crapaud jaune.

 

Au dessus du col, on change de géologie. On passe des schistes gris du Lias aux croupes molles au gneiss du socle primaire du massif des Grandes Rousses. Une courte montée nous amène sur un fjell bosselé où en l’absence de cairns, il serait difficile de trouver le lac. On débouche sur ce dernier par un sorte de couloir entre des roches moutonnées. Le lac est proche du rebord du plateau et la vue porte loin tout autour, notamment sur les spectaculaires aiguilles de l’Argentière, le Rocher blanc et bien sur, sur le Mont blanc.

 

Le lac est peu profond et bordé d’herbes aquatiques dont les lacis dans l’eau sont comparables à ceux de posidonies de la Méditerranée.

Nous contournons le lac pour trouver un emplacement pour le pique-nique. Jacques Marie tente la baignade et finalement tire quelques brasses dans une eau très fraiche.

 

Après cette longue pose, nous prenons le chemin de la descente. On repasse au col du Mont Froid, mais au lieu de reprendre l’arête par laquelle nous sommes monté, nous basculons dans son versant nord vers la cabane du Mont Froid, nichée dans un petit cirque occupé par un beau rock-glacier et une petite tourbière.

Il serait tentant de descendre droit sur le lac de Grand-Maison, d’un bleu profond, que nous dominons, mais les pentes herbeuses sont extrêmement raides et quasiment infranchissables.

L’itinéraire traverse à l’horizontale, en balcon, toujours vers le nord pour atteindre la cabane de la Lauze à laquelle est accolé la tente d’un berger. Mais pas de berger à l’horizon.De la discussion avec celui que nous avons rencontré à la montée, nous avons appris que les bergers couchent désormais sous une tente afin de mieux entendre l’émoi que la venue d’un loup lèverait dans le troupeau.

Enfin, le sentier se décide à descendre et par des zig-zags à travers des pentes impressionnantes.

Nous rejoignons le chemin de rive gauche du lac.

Ce dernier, avec encore quelques montées et descentes, nous ramène en quelques kilomètres au pont sur le torrent à partir duquel nous nous rhabillons.

Au parking, des espagnols sont arrêtés et “Gérard“ en profite pour tester ses connaissances dans cette langue, et bien sur, leur parler de randonue !



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