Le tour de la Pointe de la Lavoire

Alpes : chaîne de Belledonne

28 août 2020

Seul

Sur le versant est de Belledonne, une belle et longue randonue.

A partir du Premier Villard, une piste forestière s’élève en multiples zig-zags dans la forêt du Nant.

Un embranchement conduit au lieu-dit “Les Granges“ au départ de la Combe du Merlet.

Le goudron disparaît au bout d’un Km et me voila sur une piste cahotante qui n’en finit pas.

Un peu avant le lieu dit de l’Echaut, craignant pour l’intégrité de mon véhicule, je laisse ce dernier dans une épingle.

Je suis encore loin du point de départ visé et me rajoute 200 m de dénivelé à l’ombre sous un petit vent frais.

Deux voitures (des 4×4) sont stationnées aux Granges. L’une juste au départ du sentier qui doit me mener à la Croix de Triandou.

Vallon de la Vieille Route

C’est un cheminement très raide, montant souvent droit dans la pente, et mal tracé.

Dans ce versant sud, le soleil est de la partie et je suis rapidement nu. La pente diminue un peu et au niveau d’un petit bois, je perçois une tache de couleur. Je me rhabille et poursuit ma montée. Ce sont des sacs à dos et doudounes marquées du sigle ONC, posés là. Leurs propriétaires ne doivent pas âtre très loin. En effet, je les aperçois armés de pioches et de pelles en train de refaire le sentier.

Ils progressent en descendant (moins fatiguant) et une fois croisé, je les perd assez vite de vue. Retour à la nudité.

Le sentier vient finir sur une large croupe à coté d’une croix et d’un panneau indicateur qui, malheureusement, n’affiche pas la direction que je veux prendre. Une vague trace semble partir vers la Combe du Bacheux Je la suis, mais au lieu de descendre, comme je m’y attendais, monte de plus en plus.

Nouvelle consultation de la carte. Non il faut descendre sur la crête à travers des prairies ou le sentier s’est effacé pour retrouver le bon chemin un peu plus bas.

Vallon du Bacheux

Suit une longue traversée descendante dans des vernes. Encore du dénivelé de perdu,  qu’il faudra compenser plus loin !

Après avoir traversé un couloir d’éboulis, je débouche dans l’alpage du Bacheux je me rhabille en vue des chalets ; mais finalement ceux-ci sont déserts.

Une petite pause nu au soleil à l’abri des dernières vernes pour grignoter quelques fruits secs et je repart.

Le sentier disparaît progressivement et je me retrouve à surmonter un verrou dans des pentes raides et herbues avant de déboucher sur un replat de moraine. Déception, les lacs se font encore attendre. Un nouveau ressaut et je suis au bord du premier, peu profond et bordé d’un beau chaos de blocs qu’il faut franchir pour arriver au lac principal, nettement plus étendu.

Le Grand lac.

Ce sera ici la pause repas de la journée, nu au soleil derrière un bloc.

J’appréhende la dernière étape : la montée du col car je commence à être sérieusement fatigué et sent venir des crampes dans les mollets. Ceci-dit, je n’ai pas le choix, tout retour en arrière est inenvisageable car il m’amènerait à redescendre par une autre vallée que celle celle où se trouve ma voiture.

Il reste 200 m à gravir, alors, je vais y aller doucement, sans jamais forcer. Au début, je suis une vague trace qui fini par se perdre dans un éboulis instable. Je retrouve un semblant de sentier juste sous le col où se dresse une belle pancarte toute neuve.

D’ici, par temps clair, la vue porte loin, jusqu’à la chaine du Valais Suisse (Alpes pennines).

Aperçu sur la Meije

Je suis tiré d’affaire, il n’y a plus qu’à descendre. Un petit sentier zigzague dans une pente forte, puis plus rien. Il n’existe plus que sur la carte ! Il n’y a plus qu’à plonger au mieux dans des prairies et des éboulis. La pente reste forte, entrecoupée de petits ressauts rocheux. Dans ces conditions, ce sont les cuisses, déjà bien fatiguées qui souffrent.

Au Plan des sources, je rejoint le bon sentier qui monte des chalets de la Vieille Route au col du Merlet. Arrive un couple et je dois renfiler le short. Les chalets sont habités, il y a du linge qui sèche dehors et de la vaisselle sur une table. Toujours pas question de se mettre nu. Je coupe droit dans la pente pour m’éloigner de la piste carrossable.

Mais je suis à un niveau de fatigue où je n’ai même pas le courage d’enlever à nouveau mon short. Suit une interminable descente jusqu’à la voiture.

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