La montagne de Bramefarine

Seul,

1° février 2018

Je me suis décidé au dernier moment, en fonction de la météo qui annonçait un grand beau pour la journée.

Vu de Chartreuse, à dix heures du matin, la météo semblait effectivement favorable ; mais le col du Granier franchis, Belledonne et des satellites sont enfouis dans les nuages.

Bon, j’ai fait déjà une partie de la route, je continue vers Allevard, on verra sur place.

Je me suis concocté un itinéraire en boucle qui part de la mairie de Saint Pierre d‘Allevard et revient au même point.

Drôle de départ pour une randonue, qui se fait à travers les rues de la ville. Mais de toute façon, vu la température et le temps couvert je n’ai pas à regretter de ne pouvoir me mettre nu.

Je suis un bon chemin presque carrossable qui monte en forêt (ancienne route pour aller du chef lieu au hameau de la tour ?). Au bout d’une demi-heure de marche j’atteins le dit hameau constitué de trois ou quatre maisons habitées. L’itinéraire se poursuit sur un sentier de plus en plus raide et comme le soleil commence à percer les nuages, je passe en “mode randonue“.

Encore une route à traverser et une grange inhabitée, inutile de se rhabiller. Maintenant le sentier monte droit dans la pente, sur des dalles de schiste mouillées et glissantes. On doit atteindre les 30° et je commence à souffler. Je débouche enfin sur la crête où à travers de larges coupes de bois. Les dernières brumes se sont évaporées et le paysage se dévoile (Chartreuse d’un coté, Belledonne de l’autre, vallée du Grésivaudan à mes pieds).

Quelque photos et je reprend ma progression sur la large échine de la montagne de Bramefarine devenue quasi-horizontale.

Dans quelques passages à l’ombre, je retrouve de la vieille neige compacte et gelée qui porte sans problème.

Au bout de quelques kilomètres, il faut redescendre. Sur la carte, un sentier coupe un long détour. Mais une fois engagé, il disparaît et c’est au hasard que je rejoins la route en contrebas.

j’hésite à me rhabiller et comme aucun bruit de voiture, aucune bribe de voix ne me parvient, je persiste dans la nudité.

Un autre raccourci en forêt me permet de shunter une longue boucle de la route. Mais voilà que le chemin que je comptais utiliser pour la suite n’existe carrément pas ! Inutile de s’aventurer dans des broussailles. Il me reste plus qu’à suivre le goudron. Un bruit de voiture, j’ai bien fait de me rhabiller.

La route me conduit au hameau de la Chapelle, d’où un chemin doit me permettre de descendre directement sur Saint Pierre d’allevard. La pancarte est bien là, mais le chemin qui traverse entre deux maisons est barré avec un avertissement « propriété Privée, chien méchant » et effectivement le molosse (un patou) est bien là.

Continuer par la route me rajouterais pas mal de kilomètre, alors je contourne les maisons en descendant dans des prairies pentues et en escaladant quelques barbelés. Le chemin est retrouvé et je reviens en ville sans autres problèmes.



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