Le belvédère de la Grande Aiguille de la Bérarde.

Jeudi 17 août 2017

Cet un itinéraire peu attractif quand on regarde la carte car il ne se termine sur aucun sommet ou col. Pourtant, compte tenu de sa situation centrale, juste au dessus de la Bérarde, je me disais que les paysages devaient valoir le coup. Histoire de faire quand même quelque chose qui ressemblait à un sommet, je m’étais fixé pour objectif une épaule de l’aiguille vers 2800 m d’altitude.

Nous sommes trois au parking de la Bérarde vers 9h du matin : Bruno, G.R. et Jacques Marie. Le Vénéon est encore à l’ombre des grandes parois et une petite polaire n’est pas de trop. Le soleil nous rattrape dès le début de la montée sur un cône de déjection herbu et nous tombons tous nos vêtements. Quel plaisir, nus au soleil dans l’air frais du matin ! Le sentier ne finasse pas, il doit nous faire avaler 900 m de dénivelé en 2 Km, alors ça monte…. en se faufilant entre les barres rocheuses.

Un beau gendarme de granit, des belvédères dominant la Bérarde tellement directement que l’on se croirait en hélicoptère.

Depuis un moment, j’avais repéré de rares traces de pas qui semblaient être du matin. Quelqu’un devait nous précéder. En effet, au détour du sentier et dans une petite escalade, se présente une femme qui descend. Je remet posément mon short, préviens les autres et explique que nous sommes des randonneurs naturistes et nous rhabillons par respect des personnes rencontrées.

Notre randonneuse ne s’en offusque pas et nous dit que nous pouvons nous remettre nus sans crainte car, elle descendue, il n’y a plus personne là haut.

Dans toute cette montée, nous avons une vue remarquable sur le vallon des Etançons, le Râteau et la Meije, le Grande Ruine, etc… Les Ecrins dominent l’ensemble, mais pour le moment sont dans l’ombre.

La Grande Ruine.

La rude montée dans les barres rocheuses et les arcosses débouche sur un cirque suspendu, niché sous la Grande Aiguille, témoin d’un ancien glacier aujourd’hui disparu.

Le sentier cesse d’un coup vers 2400 m et laisse place à un cheminement mal cairné dans des moraines terreuses et fort pentues.

G.R. Fait itinéraire à part et s’embarque dans des pentes raides et instables. Nous suivons sa progression avec inquiétude car il ne s’agit pas de glisser et de partir sur les fesses (nues de surcroit) dans une pente qui frise les 45° ! A un moment, il s’accroche à un gros bloc, rampe presque puis finit par rejoindre une zone herbeuse.

Suit un chaos de blocs de rochers rouges, et compte tenu des exploits de notre ami, de l’heure du repas, du grandiose paysage tout azimut qui nous entoure, nous nous accordons une halte casse-croute.

Dôme et Barre des Ecrins.

La suite, oui la suite vers l’épaule, ne nous paraît du coup plus indispensable et finalement, nous n’irons pas plus loin.

La descente par le même itinéraire sera rapide, sans difficultés autres qu’un ou deux passages nécessitant l’usage des mains.

En vue du camping de la Bérarde, il faudra nous résoudre à nous rhabiller.

Encore une pause à la terrasse d’un café, et nous reprenons la route vers Grenoble.



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