Gorges de l’Ardèche.

22 septembre 2016.

Seul.

Massif Central.

Pas accueillant, au pont de Chames, difficile de trouver un bout de parking pour laisser la voiture !
Après deux allers et retours je finis par trouver où placer ma voiture.
Beaucoup d’eau dans l’Ardèche, mais comme c’est la première fois que je viens ici, je ne puis savoir si c’est normal ou exceptionnel.
Le sentier en rive gauche chemine d’abord en forêt, sans beaucoup de vues sur la rivière.
L’ambiance froide, en versant Nord (Il faisait 9° à la voiture quand je suis parti) font que je reste habillé jusqu’à la “Montagne de Sable“. De l’autre coté, l’ambiance est nettement plus agréable et je me dévêtis sur une petite plage, alors que passent les premiers canoës.

Grotte des 5 fenetres.

J’arrive assez vite au gué de Chamassonnet ou le sentier change de rive.
Le courant rapide lève de petites vaguelettes. Heureusement le passage est large et l’on devine le fond de galets sous, pour le début, environ 40à 50 cm d’eau.
J’avais emporté pour traverser les gués une paire de chaussons néoprène à semelle crantée et un sac étanche pour protéger les affaires en cas de chute.
Le sac étanche, en doublure intérieure de mon sac à dos, reçoit les vêtements et tous les objets qui pourraient craignent l’eau. Je ferme soigneusement le sac, empiles mes chaussures de marche sur le dessus et me lance dans la traversée. Plus j’avance, plus l’eau est profonde. Bientôt j’en ais jusqu’au nombril. Arcbouté sur mes battons je résiste tant bien que mal à la poussée du courant. L’eau n’est pas froide et je prend mon temps, assurant soigneusement chaque pas. Des canoës passent à grande vitesse de chaque coté de moi, emportés par le courant.
Finalement, j’aborde sur la rive droite au niveau d’un herbier . Le bas de mon sac est mouillé, mais la protection étanche a été efficace. Nu, assis sur un bloc, tout en remettant de l’ordre dans mes affaires, je joue à la Loreleï devant les embarcations qui défilent.

Le gué de Chamassonnet.

Avec un passage aussi limite, la rive droite est déserte et les seules personnes que je rencontrerais seront des canoëistes arrêtés sur des plages.
La progressions est plutôt facile, le plus souvent sur une sorte de banquette rocheuse. Un passage un peu difficile est équipée de rampes en inox et d’une échelle de perroquet.
La plus part du temps, ma nudité est tout à fait visible des canoës, mais ne suscitera aucun cris ou sifflet.

De méandre en cirques plus beau les uns que les autres, passant face à des falaises hardies, je finis au bout d’une dizaines de kilomètres par arriver au gué Guibert qui doit me permettre retrouver la rive gauche. Un panneau indique que le gué s’est déplacé et qu’il faut en chercher un autre un kilomètre plus en aval. Je poursuis donc, mais ne trouve pas le passage. Trop d’eau certainement !

Je reviens au gué Guibert, mais ce dernier me semble effectivement dangereux.

Pas d’autre solution que de remonter sur le plateau au Sud des gorges. Ce qui m’éloigne très sérieusement de mon point de départ.
Un sentier en forêt, bien ombragé, puis une piste m’amènent au bout de 2 Km à proximité d’un petit camping. Mais de là, il me faut encore 4 Km pour rejoindre la route départementale à Labastide de Virac.
Je suis à peine repartis qu’arrive, miracle, une fougonnette qui s’arrête. Madame passe derrière et j’ai droit au siège passager.
A Labastide, je tends le pouce sans grand succès, au bout d’une demi heure, un mini-car me prend enfin et m’amène à Vallon Pont d’Arc.
IL faut ressortir à pied de la ville pour passer le carrefour où démarre la route de la corniche. Là, malgré une circulation intense, plus moyen de se faire prendre. En désespoir de cause je me remet à marcher. Combien de kilomètres jusqu’à ma voiture ? Une dizaine peut-être ?
Après avoir passé les tunnels, enfin un automobiliste me prend et m’amène à mon véhicule.
Du coup, après tant de marche, et levé depuis 4 h ce matin, je suis exténué. Je décide d’aller camper à la Sablière. Ce sera l’occasion de découvrir ce camping naturiste.
Le matin, je me réveille tard, et ne quitte le camping qu’après 9 h. J’ai projeté de retourner dans les gorges à la Maladrerie. Malheureusement le GPS de mon téléphone fait n’importe quoi et en l’absence de de carte papier, je tourne en rond à la recherche du départ du sentier.
L’heure passe et je n’ai bientôt plus le choix que de rentrer en Chartreuse.

Extrait de carte IGN