Les rochers de Fouda Blanc

Juin 2011.

Seul.

Alpes, massif de la Chartreuse.

Une rapide randonue crépusculaire sur les Hauts de Chartreuse.

Il a fait un temps pourri tout le Week-end. Ce lundi, la météo est un peu meilleure, bien que le ciel n’ait pas été totalement dégagé.
Sur le soir, alaternent des cumulus « de beau temps » et des plages de ciel bleu.
Les routes étant fermées pour une course cycliste, je décide d’une randonue courte, mais assez aérienne non loin de chez moi, en soirée, après le travail.

Sur la crête de la Sétive.

Je suis aux Varvats au dessus du cirque de Saint Même à 18 h. Un bout de route goudronnée me mène à la ferme de « Chez Tardy ». Dès le premier virage du chemin, je suis nu.
La piste assez raide s’élève à flanc dans la forêt, et je suis rapidement en sueur. Au bout d’un quart d’heure de marche, j’abandonne le large chemin pour un sentier qui monte droit dans la pente en direction de la crête de la Sétive.
Le sentier parcourt là quelques 100 m dans un champ de gentianes, ménageant une belle vue sur le cirque de Saint Même et les sommets qui le dominent.

Le synclinal de l’Aup du Seuil.

Dégoulinant de sueur, l’attaque des mouches est maximum. Je progresse suivi d’un nuage vrombissant. Heureusement le retour dans la forêt dissuade le plus gros de me suivre.

Paroi du Biolet.

Le sentier quitte définitivement la forêt sous les impressionnantes falaises du Biolet, puis s’insinue vers le Nord sur une étroite vire qui court dans les premières barres de la falaise.
Un pas d’escalade de quelques mètres permet de gagner une large conque où le sentier s’élève en de rapides lacets.

Les moutons occupent les vires.

Le sentier vient butter contre un petit ranc où s’ouvre une grotte dont le plafond est percé d’un trou. Une échelle en fer permet de franchir l’obstable et d’atteindre par un pas aérien la vire supérieure.

Passage de la Grotte de l’Échelle.

La barre suivante se franchis par une escalade dans une « boite aux lettres » où il faut ramoner. Nu, celà n’est pas évident. Le sac à dos accroche aux grattons du rocher et je finis sur les genoux qui n’apprécient pas particulièrement. Une dernière et très courte cheminée permet de prendre pied sur le plateau.

Débouché sur le plateau de l’Alpe.

L’itinéraire dans les lapiaz est ponctué de points bleus que je suit soigneusement. Pressé par l’imminence de la nuit, je laisse de coté la montée au sommet de Fouda Blanc et poursuit la descente vers le fond du synclinal de l’Alpe.

Dans les Rhododendrons, juste sous le sommet de Fouda Blanc.

Le haut du vallon de Pratcel.

Solitude.

Le pas de l’Échelle (où il n’y a pas d’échelle !) me permet de rejoindre le fond du vallon de Pratcel.
Le retour se fait dans une ambiance de plus en plus sombre par le long chemin des Varvats, où l’on espère à chaque fois que la remontée qui fait tirer les mollets sera la dernière.
La petite maison des Varvats est éclairée, la porte fenêtre ouverte. Je me rhabille à quelques dizaines de mètres de la voiture. Il est 21h30.

Crépuscule dans la prairie, en bas du vallon de Pratcel.

Extrait de carte IGN.