Massif du Dévoluy
23 mars 2023
Avec : Avec : Bruno, Jacques-Marie, Guillaume, Dominique, Jean Paul, Stéphane, Yannick, Chantal, Patricia, Patrick, Franck.
Cinquième rando dans le cadre d’une semaine de randonue et raquettes nu dans le massif du Dévoluy organisée par l’association RSVNat (Rassemblements, Séjours et Voyages Naturistes).
Le 5 mars, j’avais reconnu la plus grande partie de cet itinéraire en solitaire, pressentant qu’il y aurait peut-être quelques difficultés.
Contrairement à ma première visite, la météo est aujourd’hui plutôt médiocre (ciel voilé) mais sans risque de pluie. L’enneigement n’apparaitra que sur les derniers mètres et en conséquence, nous ne prenons pas les raquettes.
Nous partons du hameau du Mas au dessus de Saint Didier.
Nous remontons une étrange dalle de roche calcaire, peu inclinée où la végétation est rare, voir absente jusqu’à rentrer dans une forêt clairsemée de pins à crochets. L’âge de certains doit être remarquable.
Là, à l’abri du vent, les plus hardis se mettent à nu. Le soleil perce un peu et nous rentrons dans l’alpage avec une ambiance plus chaude.
Notre premier objectif est la cabane de la Pierre à Baudinard, accollée à deux énormes blocs glissés depuis la falaise et qui dans des temps immémoriaux ont du servir d’abri à un berger dénommé Baudinard.
La cabane est fermée et nous ne nous attardons pas.
Une traversée légèrement descendante dans les lapiaz et des éboulis va nous conduire à la seconde cabane, celle-ci est ouverte et donc plus accueillante.
Je résiste aux demandes d’arrêt “pause de midi“ et après avoir grignoté quelques “en-cas“ nous suivons une piste qui conduit au vallon de Truchière où se trouve le premier des chourums au programme.
Le chourum de la Parza est probablement le gouffre le plus spectaculaire du massif du Dévoluy par l’énormité de sa gueule.
Je l’avais descendu en 1974 alors qu’il hébergeait un vaste glacier souterrain dont la surface se situait à 10 ou 15 m de profondeur. Malheureusement, avec le réchauffement climatique, ce dernier n’est plus visible depuis la surface et se situerait actuellement vers 75 m de profondeur.
A cette altitude, l’ambiance est plutôt fraiche et nous nous attardons pas trop et redescendons au fond du vallon pour casser la croute à l’abri du vent.
La suite est hors sentier à travers des lapiaz et de petites prairies parsemées de pins rabougris. Le cheminement n’est pas évident et nous restons groupés.
Notre traversée horizontale nous amène à un nouveau plan herbeux. Je me dirige vers son extrémité amont où, dans une petite barre rocheuse, se cache le chourum Martin. D’entrée moins spectaculaire que la Parza, il s’ouvre sur une verticale de 190 m d’un seul jet. La 3° cabane est à proximité.
Nous allons, ensuite, par des prairies et des forêts rejoindre le hameau du Villard Joli, puis notre point de départ au hameau du Mas.
- Le terme chourum désigne un gouffre dans le Dévoluy.
- j’ai mélangé des photos du 5 mars (où il faisait grand beau) avec celle du 23.