La crête de Comborsier

5 juillet 2016

Avec Christian

Alpes, massif du Beaufortin

En reconnaissance dns une longue rando qu’il aurait mieux valu réaliser dans l’autre sens.

Christian, le normand, était venu passer quelques jours de vacances dans la vallée de la Tarentaise.
Nous avions décidé d’en profiter pour réaliser une randonue ensemble.
Donc ce matin là nous avions rendez-vous devant la jolie église baroque de Cezin.
Nous laissons là une voiture et remontons les petites routes qui s’élèvent dans le versant du Beaufortin au dessus du chef-lieu.
Le contraste est frappant entre le fond de la vallée enserrée entre des versants raides, occupé par les routes, l’autoroute et la voie ferrée et ce versant où la vue se dégage au fur et à mesure que l’on monte, abritant de joli villages et de vertes prairies.
Nous abandonnons le goudron pour une piste carrossable et terminons au lieu dit “le Planay“ (1384 m), en pleine forêt.
Le parking abrite déjà un mini-car et une voiture. Nous ne sommes donc pas les premiers sur cet itinéraire.
Nus dès la voiture, nous suivons une piste d’exploitation forestière que nous abandonnons au bout de quelques centaines de mètres pour un sentier zigzagant montant au lac des Cornaches.
Des éclats de voix nous confirment que nous ne sommes pas les seuls dans la montagne et bientôt nous entreperçevons entre les arbres un groupe d’une dizaine de randonneurs qui nous précèdent.
Comme, ils s’arrêtent fréquemment, nous décidons de les doubler après avoir renfilé les shorts. Un petit sprint qui nous même à bout de souffle et nous voilà tranquilles pour sortir dans l’alpage où nous retrouvons définitivement la nudité.
Nous ne nous attardons pas au bord du lac, de peur d’être rattrapés et choisissons le sentier de la Tournette.

Sur le sentier de la Tournette.

C’est un longue traversée légèrement ascendante à flanc de montagne, qui par des passage quelques fois un peu vertigineux va nous conduire au col des Evettes (2207 m).

Col des Evettes.

Puis nous nous dirigeons franchement au Nord par un petit couloir herbeux pour atteindre le plateau qui soutient la Grande Pointe de Bizard (2507 m). la neige est encore bien présente et la progression se fait majoritairement sur des névés.

Panorama du col des Evettes.

Premières plaques de neige.

Arrivée au sommet de la Grande Pointe de Bizard.

Nous nous accordons un casse-croute au sommet et réfléchissons à poursuivre vers la pointe de Comborsier et à redescendre sur le lac des Cornaches par le col de Touche Vernay.
Le problème était que le topo que j’avais lu sur internet annonçait de forte pentes à descendre hors sentier. Etait-ce raisonnable ? D’autant plus qu’une fois engagé dans cette direction le retour ne pouvait guère se faire autrement que de ce coté là.

Finalement, nous prenons le risque et décidons de poursuivre vers le nord. Une traversée enneigée nous conduit à une petit brèche au pied de la pointe de Comborsier. La large combe sur laquelle nous débouchons est entièrement enneigée. Quelques passages un peu raides demandent des précautions, puis nous rejoignons une arrête débonnaire qui se termine d’un coup au dessus du vallon du Dard.

Sur le plateau.

Nous somme au pied (ou plutôt au sommet !) du mur. La pente à descendre est herbue et proche de 45°. Entre les touffes d’herbe, le sol est terreux et encombré de gravillons. J’hésite sérieusement à m’y engager, mais le détour pour l’éviter serait bien long et peut être aussi périlleux en raison de la neige et de la présence de petites barres rocheuses.
C’est donc en assurant chaque pas que nous entamons la descente, conscients que la moindre glissage pourrait être mortelle. Au bout d’une centaine de mètres de dénivelé, une amorce de trace se dessine alors que la pente faiblit un peu. La présence de quelques buissons qui coupent la perspective nous rassure. Et c’est avec soulagement que nous prenons pied 300 m plus bas sur un petit col où passe un bon sentier.

Fin de la grande pente.

De là, le retour par le col de Touche Vernay est facile, avec cependant une montée d’adrénaline quand à la traversé d’un couloir une volée de pierres provient du versant au dessus.

Lesentier du retour en traversée.

Au lac des Cornaches, encadré par la forêt et une prairie envahie de rhumex et d’orties, je tente la baignade, mais descendu d’un bloc dans un mètre d’eau claire, je m’enfonce jusqu’aux genoux dans une vase immonde qui tapisse le fond du lac. Retour rapide sur mon cailloux pour se laver et se sécher au soleil.
Ce n’est qu’à quelques mètres du parking, en tendant des voix que nous finirons par nous rhabiller.

Extrait de carte IGN.