Traversée de la Scia par les crêtes

25 avril 2010

Seul

Alpes, Chartreuse.

Un itinéraire en boucle magnifique et varié, un peu sportif.

Le départ se trouve sur la route forestière de Malissard, route que l’on prend au village de Saint Philibert sur la commune de SAINT PIERRE D’ENTREMONT.

Au point de départ, à gauche l’amorce de la piste forestière.

On laissera sa voiture sur le bas coté (élargissement) en face de la première piste de tirage de bois que l’on trouvera sur la droite.
Une fois garé, constatant que je suis probablement seul dans le secteur, je me déshabille à la voiture, prenant dans mon sac juste un short, un polo et et le matériel de survie qui s’y trouve en permanence.

La piste est embroussaillée et il faut se frayer un chemin au travers des arbustes. Je laisse un départ à gauche pour continuer tout droit.
Au bout de quelques centaines de mètres, la piste se termine. Il faut alors aviser une trace qui escalade le talus amont et donne accès à un bon sentier forestier.
Celui-ci s’élève rapidement dans une forêt assez ouverte où la caresse du soleil vient effleurer ma peau à la faveur des trouées entre les arbres.

Sur le sentier qui monte en larges zig-zags dans le versant Est.

A la cinquième « épingle à cheveux » (de gauche à droite), ne pas continuer tout droit dans un sentier qui semble évident, mais qui se perd dans des lapiaz au bout d’un Km. Une dernière traversée conduit au terminus d’une piste forestière qui cours en versant Est non loin de la crête de la montagne.
La remonter vers le Sud. Assez vite je rencontre les premières plaques de neige alors que quelques cumulus viennent heureusement me protéger d’un soleil trop présent.

Le sentier débouche sur une nouvelle piste forestière qui s’éléve à flanc non loin de la crête.

Après un bon kilomètre et une montée soutenue, la piste débouche sur un ensellement et à la croisée de plusieurs chemins. Continuer tout droit.

La piste principale tourne à droite en s’élevant sur une épaule forestière. Au point haut, juste avant que la piste ne redescende sur l’autre versant, lorsque l’on débouche en vue du Grand Som, monter à gauche dans une enfilade de prairies proches de la crête.

Aperçu sur le Grand Som.

monter à gauche dans une enfilade de prairies proches de la crête. Celle-ci se rétrécit progressivement et devient bientôt effilée et presque aérienne.
Avec la neige, encore omniprésente à cette altitude, mais qui heureusement porte, je dois être attentif à ne pas passer au travers d’une corniche ou me casser une patte dans une fissures de lapiaz invisible.
Comme je suis seul, je ne prendrais pas de clichés sur cette section en raison de la difficulté à poser mon pied photo.
Au bout de quelques centaines de mètres , la crête s’élargit à nouveau et après avoir contourné deux vastes dolines, je débouche au sommet du téléski du « Creux de la Neige », étrangement silencieux et désert. (La station est fermée depuis plus d’un mois).

À l’arrivée du téléski du creux de la neige.

En continuant à suivre la crête vers le sud à travers des prairies enneigées, j’atteins la croix sommitale de la Scia, toute aussi déserte. Les quelques traces de pas dans la neige sont anciennes et je suis bien le seul à cette heure en ces lieux.
Je vais maintenant descendre dans le versant Est en direction du col des Aures. Je m’engage à l’opposé du téléski dans des pentes de neige de plus en plus raides qui plongent vers un arête boisée. En restant à gauche à la limite des arbres, la neige laisse rapidement place à des éboulis et de l’herbe, l’inclinaison ne doit pas être loin de 45%.

La crête entre la Scia et le col des Aures.

Au pied du mur, on rejoint des prairies et des bois clairsemés. Ne pas descendre la combe herbue évidente qui part vers la droite, mais revenir à gauche à une crête que l’on suit jusqu’au col des Aures (un ou deux passages un peu délicat).

Vue sur les hauts plateaux : chaos de Bellefond, Dent de Crolles)

Je m’approche prudemment du col ,lieu habituellement assez fréquenté. Personne. je retrouve la neige dans la descente sur son versant Nord dans le vallon de Malissard. Au lieu de dévaler la piste forestière évidente, je lui préfère un sentier qui zig-zague dans la forêt et où je risque moins de faire des rencontres.
Finalement le sentier arrive au point où la piste traverse le lit du torrent. De là je pourrais revenir à ma voiture en 2 ou 3 Km de marche sur la route forestière goudronnée, mais le risque de croiser nu des promeneurs ou des voitures serait important.
J’ai un programme plus amusant qui consiste à descendre par le lit du torrent. A cette heure, le ruisseau est assez grossi par la fonte de la neige, mais qu’importe je me déchausserais s’il le faut.

Le lit est d’abords très large et encombré de laves torrentielles va progressivement se rétrécir. On passe par une place de stockage de bois d’où une piste carrossable ramène à la route. Je continue par le fond,
Les berges sont de plus en plus rapprochées et il faut par endroit sauter d’un bord à l’autre pour pouvoir continuer. A noter en rive droite la jolie cascade d’un affluent.

Petite cascade en rive droite du ruisseau de Malissard.

Dans un étroit, une embâcle de troncs crée une cascade.

La vallée va progressivement devenir canyon et il sera temps de sortir à gauche par un sentier qui traverse (lieu marqué « passerelle » sur la carte, mais il y a longtemps que cette dernière à été emportée par une crue). Un courte montée à travers la forêt me ramène pile à ma voiture, toujours nu.

Extrait de carte IGN