Le belvédère du Mont Grelle

24 mai 2008.

Seul.

Alpes, massif de la Chartreuse.

A l’ouest du massif de la Chartreuse s’étire la longue arête de la montagne de l’Épine. Le Mont Grelle (1400 m) en constitue la terminaison Sud. Il domine par une impressionnante falaise le lac d’Aiguebelette. Son versant Est, par contre , s’élève depuis la vallée de Couz par des pentes dans l’ensemble modérées.

Plusieurs itinéraires sont possibles pour gagner le sommet, de la piste carrossable aux anciens sentiers oubliés dans la forêt.
C’est un de ces derniers qui part du col de Couz sur la nationale 6, que je vais emprunter.
Le temps est médiocre et la météo plutôt pessimiste, cependant la température est douce. Ceci-dit, s’il pleut la tenue de peau m’est pas la moins imperméable… et les promeneurs seront plus rares.
A 50 m du col, je suis sous les frondaisons et me déhabille. Le sentier s’élève » d’abord en traversée dans une pente forte soutenu par un muret de pierres sèches.

Très peu fréquenté, il est dallé de fleurs violettes et blanches.

La forêt.

Un petit rayon de soleil perce les nuages, à la faveur d’une trouée dans les arbres, on aperçoit le village de Saint Jean de Couz.

Puis l’on arrive sur un petit replat où la forêt devient plus dense. Le sentier remonte un étrange goulet surplombé par une barre rocheuse.

J’ai décidé de faire une variante afin de contourner les prairies du “Souhait“ par le Nord, car elles comportent plusieurs chalets souvent habités (résidences d’été). Malheureusement, le sentier porté sur la carte n’existe que sur celle-ci et je galère quelques centaines de mètres dans des lapiaz avant de rejoindre la route forestière que je dois emprunter sur 200 m avant de retrouver un autre sentier discret.
Un coup d’oeil à droite, un coup d’oeil à gauche, aucun bruit de voiture, je parcours les deux cent mètres l’oreille aux aguets, puis me dérobe dans la forêt.
Plus haut, je recouperais à nouveau cette route, mais plus brièvement.
A l’approche des prairies, j’entends des voix, puis le rugissement d’une tronçonneuse. Dans l’axe du sentier s’élève de la fumée. Je contourne prudemment la zone hors trace et débouche finalement au dessus du dernier chalet dans la prairie.

La Chartreuse occupe l’horizon.

Tous sont fermés et hors les bucherons le secteur est désert.
Maintenant, sur deux kilomètres, je parcours les prairies très peu pentues qui conduisent à l’arête sommitale. Un peu de vent et quelques gouttes de pluie rafraichissent l’atmosphère.
voilà maintenant un autre soucis, je suis depuis quelques temps des traces de 4×4 toutes fraîches. l’inclinaison de l’herbe couchée par son passage m’indique qu’il n’est pas encore redescendu.
En effet au détour d’un bosquet, je le localise à environ 1 km de là, arrêté non loin du belvédère.
Ses occupants remontent dedans et il se dirige en cahotant vers le bas. Il va passer ici dans 5 mn. Je fais donc un petit détour par la forêt proche et dès que je l’ai entendu passer, je rejoins la piste. Plus personne jusqu’au sommet. Une ou deux photos en direction du lac d’Aiguebelette et je m’éclipse.

Lac d’Aiguebelette et monts du Jura.

En effet d’autres itinéraires arrivent à ce point et sont pas mal fréquentés. Encore un petit peu de pluie, sans que cela ne risque de me refroidir, puis constatant à nouveau, qu’aujourd’hui, aucun chalet n’est habité je décide d’emprunter ouvertement les prairies du “Souhait“ évitant ainsi les bûcherons et profitant des quelques apparitions du soleil.

Pause dans la prairie.

La descente par un autre itinéraire déjà repéré lors d’une sortie familiale est plus rapide et je ne rencontre plus personne jusqu’à la voiture.