Gorge de la Carença

Vallée de la Têt (Pyrénées Orientales)

23 septembre 2021

Avec : Bernard, Bruno, Jacques-Marie, Jean-Paul, Patricia, Philippe, Stéphane, Yannick.

Dans le cadre d‘un séjour de randonnée naturiste proposé par Bruno du 18 au 25 septembre avec l’appui de l’association R.S.V.Nat.

La rando (la balade ? ) incontournable dans la vallée de la Têt.

A 10h du matin, le parking (payant) se remplis rapidement.

Un peu au hasard, nous choisissons le sentier de rive droite. Le gros des visiteurs part en rive gauche. En fait la rive droite est moins spectaculaire et plus escarpée et difficile de parcours que l’autre.

Du coup nous sommes presque seuls et nus (autant que la fraicheur de la gorge et l’absence de soleil le permet!).

On chemine d’abord le long du torrent sans grandes difficultés, puis le sentier se met à monter dans la forêt en s’éloignant du chemin de l’eau. Quelques beaux belvédères permettent d’observer la progression des autres randonneurs sur le chemin en encorbellement au milieu de la falaise en rive gauche. Beaucoup plus impressionnant à voir d’ici que lorsque l’on y sera dans l’après-midi.

La montée devient raide, rocheuse, encombrée de blocs et l’on domine de plus en plus la gorge, bien plus haut que ceux d’en face.

Maintenant, çà redescend jusqu’à une passerelle qui permet de passer sur la rive opposée. Une couple nous fait nous couvrir.

Nous discutons de la suite quand passent deux personnes en courant nous disant qu’il y a un blessé plus haut dans la gorge et qu’il cherchent un endroit où le téléphone passerait pour appeler les secours.

En tant qu’ancien Accompagnateur en Montagne, j’ai quelques connaissance en secourisme et une trousse qui pourrait être utile dans mon sac.

La décision s’impose, continuer vers l’amont et voir si je peux apporter une aide. Le reste du groupe me suit. Du coup, on oublie derrière Yannick qui a pris beaucoup de retard.

Une passerelle nous ramène en rive gauche, puis une rampe accrochée à la paroi est gagnée par une échelle. Elle se termine sur une passerelle himalayenne assez impressionnante à cause du balancement imprimé par les pas.

A nouveau en rive droite, encore quelques obstacles et j’arrive au lieu de l’accident. Une femme est couchée sur le dos. Elle est consciente. Elle a dû tomber de 3 ou 4 m de la rampe au dessus.

Un accompagnateur en montagne s’est occupé d’elle ; l’a calée avec des vêtements afin qu’elle soit le moins inconfortable possible et protégé du froid. Elle n’a pas d’hémorragie grave et je ne puis rien faire de plus.

Nous poursuivons alors vers l’amont empruntant la rampe à l’origine de l’accident qui ne présente pas de difficultés.

A l’autre bout, un groupe d’une vingtaine de personnes est stationné. Ce sont les clients de l’accompagnateur.

Une femme a observé nos étranges tenues et me demande si nous ne serions pas des randonneurs naturistes. Je lui répond que c’est exact, mais que nous nous sommes couvert par respect des autres randonneurs. Elle me dit alors qu’elle aimerait bien essayer la randonue, que ce doit être très agréable…

Encore quelques rampes accrochées au parois, des passerelles ondulantes et nous arrivons à une plateforme au bord du torrent. Un peu de soleil perce dans ces profondeurs. Ce sera notre terminus et le lieu du repas. Des groupes passent et repassent devant nous. Nous mangerons habillés.

Retour par le même chemin jusqu’à la passerelle qui permet de revenir en rive gauche pour prendre le cheminement en encorbellement dans la falaise.

Nous espérions que Yannick nous attendrait là, mais plus personne. Plus, car des gens nous disent l’avoir vu passer nu ! et prendre la direction du retour par la rive gauche.

Rassurés, nous suivons le même chemin. Spectaculaire, mais suffisamment large pour ne pas être vertigineux. Tout le monde va dans le sens de la descente. Nous pouvons retrouver la nudité. Jacques Marie et Stéphane ont décidé de ne plus se rhabiller. Stéphane aborde, nu, les textiles rencontrés et leur explique avec un sourire désarmant que nous sommes des randonneurs naturistes et leur propose de nous couvrir si cela les dérange. La réponse amusée est toujours négative. Alors chacun fait comme bon lui semble.

Un hélicoptère arrive enfin et nous l’entendons passer à plusieurs reprises sans le voir à cause de la végétation. La blessée est évacuée.

Au bar, nous retrouvons Yannick qui me reproche sévèrement de l’avoir oublié…

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