Le Pas de la Balme

3 novembre 2007

Seul.

Alpes, massif du Vercors.

Au dessus de château Bernard existe un magnifique circuit exposé plein sud, bien adapté aux balades de demi-saisons.

Je gare ma voiture vers 9 h du matin au hameau de Chenevarie, point de départ apparemment peu fréquente vu le peu de places de stationnement.
Le sentier démarre par une petite rue encombrée par un tas de bois que des habitants sont en train de débiter, puis il prend l’aspect d’un chemin creux qui monte assez droit dans la pente. le soleil est de la partie et au bout de 10 mn, je suis nu.

Des taches de soleil illuminent le sous-bois.

Un épais tapis de feuilles mortes masque les cailloux du chemin.
Plus haut quelques prairies ménagent une vue impressionnante sur les falaises qui nous dominent.

La falaise du rebord oriental du Vercors.

La forêt résonne d’aboiements, de cris et d’appels. Une battue est en cours, heureusement assez loin à ma gauche.
Le chemin vient à recouper une piste forestière où sont stationnées les voitures des chasseurs avec leurs petites remorques servant à transporter les chiens.
Le chemin rentre à nouveau dans la forêt où il s’élève par une succession de lacets pour rejoindre le “sentier balcon“ qui chemine au pied des falaises du Nord au sud du Vercors.
A ma gauche, la battue se conclue par quelques coups de feux, puis le silence revient.
Alors que je sors de la forêt, j’entrevois une personne quelques lacets au dessus. Je fais une pose le temps qu’elle contourne un éperon. Dans la suite de la montée vers le pas, je vais tenter de la localiser le plus possible et de garder mes distances. Enfin je rejoint le sentier balcon et contourne l’éperon. Personnes à gauche ou à droite sur des kilomètres…

L’enfilade des falaises, au fond le Mont Aiguille.

Peu de temps après, on quitte le sentier Balcon pour la montée au Pas de la Balme. Le passage n’est pas visible d’où je me trouve et la barre semble infranchissable.

En fait, une fois le pied des rochers atteint, le chemin monte en zig-zag dans un étroit couloir puis traverse longuement à droite sur une vire sous la barre supérieure pour atteindre le plateau lorsque cette barre s’interrompt.

Juste avant de tourner l’angle, je renfile mon short craignant de déboucher sur mes prédécesseurs en train de picniquer au col. En fait personne…
Le short rejoint immédiatement le sac et j’entreprend de me prendre en photo sur la prairie parsemée de neige fraiche.
C’est à ce moment là que deux randonneurs déboulent du sentier venant le la Moucherolle. je ramasse précipitamment mes affaires et dignement m’éloigne vers une petite barre rocheuse derriere laquelle je me réfugie et commence à sortir mon casse-croûte bien calé contre le rocher chaud, au soleil et à l’abri du vent.

C’est alors que les fâcheux réapparaissent à l’angle du rocher venant constater sans gène ce qu’ils n’avaient qu’entrevu. Enfin après quelques explications gènées, ils font demi-tour et prennent la direction de la Tête des Chaudières.
De nouveau seul, je retourne sur le plateau pour faire quelques photos de l’autre versant.

Les hauts plateaux du Vercors.

Malheureusement, il faut bien finir par redescendre, d’autant plus qu’il me reste pas mal de chemin à parcourir si je veux respecter mon programme.
Dans le couloir, je suis surpris par une femme qui monte et qui me tourne le dos le temps que je passe, puis rhabillé je croise deux autres randonneurs à qui je dois remonter le moral pour qu’ils aillent jusqu’au col. 100 m plus loin, je suis à nouveau nu.
Maintenant je rejoins le sentier balcon que je vais suivre horizontalement sur 3 km vers l’Est jusque sous les Deux Soeurs et le chalet des Soldanelles au sommet des pistes de ski du col de l’Arzelier.

Le restaurant au sommet des pistes et ses joyeux convives.

Je me rhabille pour passer devant les joyeux convives qui occupent la terrasse et pour toute la descente sur le col de l’Arzelier.
En dessous du parking du pied des pistes, à travers un petit bois parsemé de jeux d’enfants, j’atteins la Croix de Jacques d’où un sentier à peu près horizontal va me ramener en quelques kilomètres à travers la forêt jusqu’à Chenevarie.

Extrait de carte IGN.