Les forts de Montgilbert

Avril 2016.

Avec Bernard le 21 avril.

Alpes, chaîne de Belledonne.

j’avais déjà fait une reconnaissance sur ce secteur il y a quelques années, mais c’était trop tôt en saison, je m’étais rapidement embourbé dans une neige profonde et avais du faire demi-tour.

Le 11, alors que les sommets de Belledonne sont encore fortement enneigés, cette rando à moyenne altitude semble abordable.
Plutôt que de monter en voiture par la route du fort, je pars du beau village de Montandry, ce qui m’assurera un dénivelé plus sérieux.
La voiture laissée à coté de la mairie ; la balade commence par la traversée d’une partie du village où les vastes maisons et granges en pierre s’accrochent à une forte pente.

Montendry : une rue unique accrochée à la pente.

On sort du village dans un ravin comportant une petite cascade puis on s’élève par un bon chemin sur l’autre rive. En bordure de ce dernier une croix étend sa protection sur les habitants. Un banc et le soleil m’invitent à me mettre nu.

Montendry depuis le calvaire.

La piste continue à s’élever en forêt, puis il faut la quitter pour un sentier qui traverse une clairière et conduit à l’ancien hameau en ruine du Sapey. Personne en ces lieux, sauf un étrange parapluie ouvert qui sèche à l’abri d’un des derniers toits.

Dans la forêt.

Au delà, le sentier remonte le lit d’un ruisseau puis ziz-zague, boueux et glissant dans une combe couverte d’une hêtraie claire.
Après environ 400 m de dénivelé, la pente s’adoucit et les sombres épicéas remplacent les hêtres. Je débouche alors sur l’ancienne route militaire qui conduit du fort aux différentes batteries. Le silence me confirme que le secteur est désert.
La route me conduit à une jolie tourbière encore partiellement enneigée, puis monte doucement dans le versant en face en direction d’une crête où sont implantées les anciennes batteries.

Tourbière.

Une première bifurcation me conduite à la batterie de la tête Lasse. Je suis déçu, la ruine, de peu d’importance, disparaît dans la végétation et la vue est bouchée par la forêt omniprésente.

Batterie de la Tête Lasse.

De retour à l’embranchement, compte tenu que le temps m’est compté, j’abandonne l’idée d’aller à la batterie du Roc Noir, pourtant proche, pour repartir vers un belvédère au Nord.
La route parcours longuement à l’horizontale le versant Ouest, dans une forêt où les vues sont rares. Au bout de quelques Km j’arrive enfin au point de vue “du Canard“ qui s’ouvre sur la vallée de la Maurienne et les sommets de la chaine de la Lauzière.

Echappée entre les arbres sur les Bauges.

Panorama sur la Maurienne.

Encore une centaine de mètres et je suis à la batterie du Folialet, en tout aussi mauvais état que la précédente.

Batterie du Folialet.

Je suis en retard, le retour est rapide. J’avais prévu de passer par le fort principal, mais trop tard, je dévale le sentier de monté et ¾ d’heure plus tard je suis au village et à la voiture.

Le 21, j’avais lancé une invitation sur la liste randonue, mais ne s’est présenté qu’une seule personne avec qui je n’avais jamais randonné.
En montant à Montendry, dans la voiture, Bernard m’explique qu’il est en convalescence d’une grave opération et aimerait bien que l’on réduise l’effort.
Cela tombe bien, puisque l’on peut monter au fort en voiture et gagner, comme cela, 300 ou 400 m de dénivelé. Du coup, la rando sera presque à plat.

Le fort.

Cette fois ci, nous passons par le fort, fermé et interdit d’entrée. Quelques photos depuis l’extérieur puis nous poursuivons en direction de la tourbière. Nous poussons jusqu’à la batterie du Roc Noir qui a été rénovée et transformée en refuge. Le terre-plein a été aménage avec bancs et table et surtout vue dégagée sur la Maurienne.

Batterie du Roc Noir.

Nous irons ensuite au belvédère du Canard, casserons la croute sur le terre-plein de la batterie du Folialet et reviendrons par la route jusqu’au fort.
Nous avons été nus presque tout le temps, sauf au Canard où se trouvait une petite famille et un bref instant sur la route, la venue d’une voiture nous ayant incité à renfiler les shorts.

Extrait de carte IGN