Le lac de la Mariande.

8 août 2016.

Avec GdP, Patricia, Philippe et moi-même.

Alpes, massif des Ecrins.

Longue randonnée jusqu’au fond d’un des plus beaux vallons de la vallée du Vénéon.

Ca râle derrière, ça râle depuis ce matin.
On commence par descendre.., il faudra bien le remonter au retour, ce qui va augmenter le dénivelé par rapport à ce que t’avais annoncé…
Avec toi, l’effort est toujours sous évalué, etc…
Parti du hameau du Clot en dessous de Saint Christophe en Oisans, nous avons traversé le Vénéon sur ce spectaculaire petit pont puis remonté un raide sentier jusqu’à sortir de la forêt aux cabanes de la Gassaudière.

Passerelle sur le Vénéon.

Nus, depuis presque le départ (depuis le départ pour Philippe) nous faisons notre première halte pour nous enduire de crème solaire.
R… nous vante les vertus alimentaires des chénopodes qui poussent en abondance avec les rhumex et les orties dans les zones, de stabulation des troupeaux, riches en azote.
Le sentier redescend pour traverser le torrent de la Mariande (Eh tu ne l’avait pas compté dans le dénivelé annoncé !) et remonte en face par de nombreux lacets pour rejoindre celui qui vient du refuge de l’Alpe du Pin.

Torrent de la Mariande.

Un dernier verrou où nous croisons quelques personnes qui descendent, puis nous sommes en vue du grand plan herbu du Premier Clot. Se découvre tout d’un coup le large paysage du fond de la vallée avec les pics et glaciers des Arias et de la Mariande. Mais il faut à nouveau redescendre pour l’atteindre. Encore 40 m de plus au retour dit la petite voix derrière qui au lieu d’admirer le paysage, comptabilise les dénivelés.

Nous remontons le Premier Clot, peu pentu où serpente le torrent, puis nous arrêtons vers 2000 m d’altitude au bord d’une source, au pied des premières moraines et éboulis.

Au delà de ce point, le terrain change radicalement. Presque plus d’herbe, mais des champs de pierres. La moraine de rive gauche s’élève rapidement en arc de cercle et va disparaître derrière le rognon rocheux qui soutient le lac de la Mariande.
Il reste, au moins, 600 m de dénivelé pour atteindre ce dernier par une progression dans des pierriers et moraines raides et instables.
Nous cassons la croute à la source.
GdP et Patricia décident de rester auprès de la source accueillante à nous attendre pendant que Philippe et moi monterons au lac. Dans une heure ½, nous serons de retour fanfaronne Philippe. Pour ma part, ayant déjà tenté cette montée, je suis plus pessimiste.

Glacier des Arias.

Nous voilà repartis. Le sentier disparaît pour laisser place à de vagues sentes de moutons. Nous remontons la crête de la moraine inférieure (raide très raide, et “casse patte“…) jusque sous une barre rocheuse puis traversons à gauche pour rejoindre la moraine supérieure. Une traversée ascendante me permet d’en gagner la crête. L’autre coté est herbu et la progression y est facile. Philippe, par contre, s’entête dans un cheminement à flanc et se retrouve dans une situation scabreuse dont il ne se sort qu’au prix d’un violent effort.
La crête de la moraine devient à peu près horizontale et nous avançons plus rapidement. Maintenant, il faut la quitter vers la droite à travers des éboulis et des dalles rocheuses. Une petite combe avec un peu de neige nous conduit à un point où l’on domine le lac d’une cinquantaine de mètres.

Ce dernier, niché dans une dépression glaciaire est à peu près circulaire et renferme une eau bleue pâle. Au fond du cirque un névé vient jusqu’à l’eau, à l’opposé, un désert de pierres.
Philippe veut aller se baigner. Pour ma part, j’estime que j’ai fait assez de dénivelé et que le lac est aussi beau vu d’ici.
De mon promontoire, je vois Philippe progresser dans un enchevêtrement de blocs. A ce moment apparait à sa gauche un couple qui descend du col de la Haute Pisse. Tous trois sont au bord de l’eau en même temps. Philippe, qui n’a rien d’autre à enlever que ses chaussures s’engage dans l’eau qui doit être glaciale. La femme s’est promptement déshabillée et en fait de même. Une naturiste ? L’homme reste en retrait.
Tous deux tirent quelques brasses dans l’eau et reviennent prapidement à la berge.

Lac de la Mariande.

Du coup, je décide de descendre faire connaissance.

Au bord du lac.

La naïade s’ébroue et se rhabille et Philippe refait un petit tour dans le lac pour la photo.
Nous discutons un peu sur la randonue, puis prenons le chemin du retour. La descente dans les moraines et éboulis me paraît interminable et il me tarde de prendre enfin pied sur de l’herbe et un vrai sentier.

Nos amis, las de nous attendre, ont déserté la source. Nous les rattraperons plus bas sur le chemin.
Patricia en a tellement marre de cette foutue rando que maintenant, chose extraordinaire, c’est elle qui cavale devant…

Extrait se carte IGN