7 avril 2011
Alpes, chaînon du Grand Arc.
En profitant de ces belles journées…
C’est une immense classique des Alpes du Nord, mais aujourd’hui il n’y a qu’une seule autre voiture au terminus de la piste forestière.
Des traces très fraiches dans la neige m’indiquent que je ne suis précédé sur l’itinéraire que d’une seule personne.
Dehabillé dès la voiture, je repère rapidement mon présécesseur au sommet du Char de la Turche. Je suis donc tranquille pour un moment.
Alors que je monte à travers la lande de genévriers et d’épicéas nains, je suis du regard l’autre randonneur qui descend sur la crête. Manifestement, ma tenu l’intrigue et il s’arrête plusieurs fois pour m’observer. Alors que je me rapproche, il semble m’attendre, mais je ne souhaite pas le croiser de trop près et rejoint le sentier à une centaine de mètres au dessus de lui. Avait-il quelque chose à me dire?
Tout en bas, au croisement des sentiers, se présente un groupe de quelques adultes et une dizaine d’enfants. Après quelques hésitations, ils prennent un autre itinéraire.
J’arrive au sommet du Char plus vite que je ne l’aurais pensé.
Mais là, les choses se compliquent, la crête redescend et devient neigeuse. Aucune trace.
Après l’avoir étudié, je mengage dans le passage, dès les premiers pas je m’enfonce dans la neige jusqu’aux genoux, un metre plus loin c’est jusqu’à l’entre-jambe. Piétinant la neige je trace une tranchée de près d’un metre de profond. Puis l’arête remonte et la neige porte mieux. Maheureusement, au delà de cette bosse, elle plonge en une pente à près de 45°. Dans ces conditions de neige ultra pourrie et avalancheuse, il est exclus de poursuivre. Était cela dont le randonneur voulait m’informer ?
Un peu déçu, car je comptais aller bien plus loin, je me résigne à faire demi-tour.
Bien que l’on soit début avril, à 1700 m d’altitude, la forêt fremit de vie, la fourmillére grouille d’individus, les pipits écument la lande à la recherche d’insectes. Moins sympathique, quelques mouches viennent me déranger dans ma sieste.