Le Canal de la Dive

8 juin 2008.

Seul

Anjou, vallée du Thouet

Le canal de la Dive se situe à environ une quinzaine de kilométres au Sud de SAUMUR (Maine et Loire).
A la fin de ce printemps pourri, la Loire est encore en crue et les randonnées sur ses rives sont très vite interrompues par l’omniprésence de l’eau. j’ai donc recherché une autre site qui pourrait se prêter à la randonue. le Canal désaffecté de la Dive m’est apparu comme propice à ce type d’exercice sans craindre de trop nombreuses rencontres.
Ce dimanche matin, vers 9 h, je gare ma voiture à proximité du pont de Saint Just qui enjambe le canal. Premier point positif, elle est la seule. Il est donc peu probable qu’il y ait quelque pécheur sur la première partie de l’itinéraire. Mon projet est de remonter le cours sur une petite dizaine de kilomètres et de revenir par le même chemin. La rive gauche du canal semble la plus appropriée car elle a été récemment et régulièrement fauchée.
A l’Ouest du canal s’étendent des marais quasi impénétrables, refuge de toute une faune aquaphile que je croiserais plusieurs fois sur mon chemin : hérons cendrés, cygnes, canards, poules d’eau, rat musqué, etc…

Le marais.

Les deux cents premiers mètres sont visibles du pont et j’attend une première courbe pour me mettre nu. La rive bien entretenue déroule un tapis de gazon et c’est un délice de marcher nu-pied dans l’herbe fraîche.

Au bout d’environ un kilomètre, le canal est recoupé par une ligne de chemin de fer. Un portillon de fer permet de la franchir.

Aucun train ne s’annonce et précautionneusement (surtout parce que le ballast est tranchant pour les pieds) je m’avance sur le remblai. A ce moment là je voit à peut-être 200 m quelqu’un d’autre qui traverse également la voie. qu’importe, je suis déjà de l’autre coté.
Je renfile le short à proximité de Baffou où une route départementale enjambe le canal. J’ai bien fait, car de l’autre coté il y a un
pécheur sur l’écluse qui s’étonne de me voir aller nu pied. Je lui répond que cela améliore la circulation du sang.

L’écluse.

Cent mètres et une courbe et je suis à nouveau nu. Le canal devient ensuite rectiligne sur une grande distance et je pourrais distinguer à temps toute personne qui s’avancerait en ma direction. A la rivière Marteau, je dois renfiler encore une fois le short car des personnes font leur jardin à portée de vue du canal. Plus loin, c’est un pécheur qui passe en voiture sur l’autre rive, mais je suis en partie caché par les touffes de hautes orties qui poussent au bord de l’eau.

Extrait de carte IGN

Au bout de la ligne droite apparaît l’écluse de Deniau accompagnée de la maison de l’éclusier en pierre blanche. l’éclat du soleil sur un pare brise, fait que je me rhabille encore une fois. Un chien aboie, une femme se penche à la fenêtre. Encore cent mètres et je suis au pont d’Epied.
Au delà, la canal est magnifique, parfaitement rectiligne et encadré de deux rangées de peupliers. Ce sera pour une autre fois…..

Au retour, je détecte à temps le pécheur de tout à l’heure grâce à son flotteur rouge fluo. Par contre je me fais surprendre un peu plus loin par trois VTTistes que je n’ai pas entendu venir. Bonjour, bonjour. Il continuent leur course sans plus de réflexions.