La Mariande

12 juillet 2010

seul.

Alpes, Oisans.

Grosse chaleur : 35° annoncés à Grenoble.
Après 2 h de route, à 9h du matin, je suis au hameau du Clot au Sud-Est de Saint Christophe en Oisans.
Je laisse la voiture au petit parking avant les premières maisons. Il n’y la pas plus de 4 autres véhicules, probablement ceux des résidents.

La passerelle sur le Vénéon.

Le sentier traverse au dessus des maison, puis s’enfonce dans la gorge de Vénéon. Après une centaine de mètres de descente on débouche sur une passerelle dominant le maelström du torrent.

En forêt, le sentier est un peu envahi par les herbes.

Sur l’autre rive, plusieurs itinéraires se proposent, je choisi celui que me semble à priori le moins fréquenté et me déshabille presque immédiatement.
Le sentier, un peu encombré d’herbes et d’orties, s’élève dans la forêt en rive droite du torrent de la Mariande pour arriver au bout d’une demi-heure de marche à quelques chalets abandonnés (La Gassaudière).

Le Premier clot.

A partir de là, il redescend légèrement et tout en traversant une barre rocheuse gagne le fond du ravin qu’il traverse par un pont de bois.
Le versant opposé est au soleil et très vite, malgré ma tenue de peau, je suis en sueur.
Une centaine de mètres de dénivelé et je fais la jonction avec le sentier qui vient du refuge de l’Alpe du Pin. Personne, du moins je le crois.
Car un peu plus loin relevant la tête, j’avise une femme seule qui d’un sentier au dessus du mien (raccourci) me contemple. Remise du short sans précipitation, puis je continue comme si rien n’était. J’envisage un moment de la laisser passer devant, mais comme elle s’arrête à tout moment, je décide plutôt d’accélérer un peu la marche pour augmenter la distance. Une centaine de mètres plus loin, je suis à nouveau nu.
Un long passage à l’ombre d’une haute paroi apporte une ombre et une fraicheur bienvenues.

Cirque de la Mariande.

Je retrouve le soleil avec les premiers éboulis, heureusement un vent frais s’est levé. Une pause pour m’enduire copieusement de crème solaire, et je reprend ma route.

A l’opposé, dans l’échancrure de la vallée, l’Aiguille du Plat de la Selle.

Face Nord de l’Aiguille des Arias.

Le paysage devient de plus en plus minéral tandis qu’apparaissent l’impressionnante face nord de l’Aiguille des Arias et son petit glacier suspendu au dessus d’une barre rocheuse.

Col de la Mariande.

Vers le passage de la Haute Pisse.

Cloué par des crampes, j’ai fait demi-tour sur la moraine vers 2500 m d’altitude.

Les cairns me conduisent à la crête de la moraine rive gauche que je remonte jusque vers l’altitude 2500 m. J’avais pour projet d’aller jusqu’au lac glacé de la Mariande, mais des crampes se font sentir et il est temps pour moi de faire demi tour. La descente risque d’être pénible.
Et elle le fut en effet…
Un peu avant le Premier clôt, un groupe fait une pause sur une des dernières taches d’herbe. Je les ai vu à plusieurs centaines de mètres et m’approche jusqu’à une centaine avant d’enfiler mon short sans me cacher. Le sentier passe à coté d’eux : bonjour – bonjour.
Cent mètre plus loin le short est à nouveau dans la poche du sac.
En arrivant sur le petit col de l’épaule je me fais surprendre par quelqu’un qui monte de l’autre coté. Pas le temps, ni d’ailleurs l’envie à cause des crampes de remettre ce foutu short, alors bonjour-bonjour cordial, pas de remarque. D’autres personnes suivent à bonne distance, là j’aurais remis le short.
Je rentre par le sentier principal sans rencontrer autre quidam. La remonté de la passerelle au hameau du Clot fut douloureuse.
C’était ma première « grosse sortie » de l’été, mais surtout j’ai négligé de boire suffisamment et nu on se déshydrate plus vite qu’habillé.

Extrait de carte IGN