La cime de la Jasse

15 octobre 2009

Seul

Alpes, Chaîne de Belledonne.

Une sortie froide, très froide…

Non loin du sommet…

Ceux qui n’ont pu venir avec moi randonner dans Belledonne aujourd’hui n’ont rien perdu.
En effet tout le versant Ouest du massif était pris dans un brouillard givrant.
Peu après avoir quitté ma voiture à 1500 m d’altitude, des chasseurs qui redescendaient m’ont dit que l’on sortait de la mer de nuages vers 1800 m. J’ai donc poursuivi chaudement habillé jusqu’à 1800 m, mais toujours pas de soleil, second groupe de chasseurs : le soleil est aux lacs à 2100.
J’arrive aux lacs (1h1/2 de marche) et sort effectivement de la brume. Superbe mer de nuages et soleil généreux, par contre, petit vent frais.
Je me pose dans un creux au soleil, je suis à peine déshabillé que le brouillard me rattrape.
Qu’à cela ne tienne, je repars nu d’un pas très rapide (pour me réchauffer) à la poursuite du soleil. Et là je tombe au détour d’un bloc sur un groupe endoudouné qui attend je ne sais quoi ou qui.
Il semble qu’il ne m’ont pas vu, heureusement car ils m’auraient pris pour un fou. Je contourne le bloc par l’autre coté et je me rhabille car le le brouillars s’est encore epaissit et ce n’est vraiment pas tenable.
Encore 50 m de dénivelé et revoilà le soleil. Je suis à nouveau nu et remonte la pente raide qui précède l’arête sommitale. Mais j’entends des voix, ce qui m’amène à enfiler un short et un T.shirt.
Effectivement, sous le sommet je trouve sur un groupe d’un douzaine de doudounes qui cassent la croute à l’abri du vent au fond d’une dépression.
On me charrie sur ma tenue « légère ». Qu’en aurait-il été s’ils m’avaient vu un peu plus tôt !

Vue sur le Nord du massif de Belledonne.

Au delà du col de la Coche, Les Grandes Rousses.

Une trop courte descente au soleil.

Je m’éloigne du sommet en suivant un crête et trouve un endroit bien abrité à l’abri des regards pour me dénuder.
Je projette de laisser descendre les doudounes devant moi afin d’être enfin seul. mais ils ne semblent pas pressés et moi je commence à avoir à nouveau froid.
Rhabillage, je passe devant, et par un effet d’entrainement de masse tout le monde se lève et prend le chemin de la descente. Je me laisse doubler sous prétexte de faire une photo et les suit de loin.
Dès que la distance entre moi et eux est raisonnable, je retrouve ma tenue de peau.

Face au mur de brouillard.

Malheureusement le brouillard monte encore un peu et bientôt je suis englouti dans la grisaille glaciale.
Rhabillage définitif.
En tout pas plus de 3/4 h nu.

Rien à faire, il faut vite se rhabiller.

Extrait de carte IGN.