La Roche du Guet

Seul.
Le 15 janvier 2018

Montmélian est dominé par la terminaison sud du massif des Bauges. Même si l’altitude de ce chaînon est modeste (1200 m), le versant est très raide et est couronné de barres rocheuses.
Ce jour là, je me suis décidé à randonner au dernier moment et donc suis seul.
Une petite route vient finir dans les vignes, non loin d’une gigantesque vierge en inox, sensée veiller sur la vallée.
Un vététiste part devant moi et devant la raideur du chemin ne tarde pas à mettre le pied à terre et à pousser son vélo. Je le double et ne le reverrais plus.
Le chemin devient sentier et s’élève entre des buis grillés par la Pyrale.
A la première bifurcation, estimant avoir largement “semé“ le cycliste et le soleil se faisant généreux, j’adopte la tenue de peau.
La montée en forêt n’offre pas beaucoup de vues et c’est avec plaisir que je débouche sur l’ensellement du col du Mont.

Des prairies occupent la crête et la vue se découvre sur les sommets des Bauges et sur la chaîne de Belledonne, la grande Lauzière, le Grand Arc, le Mont Blanc de l’autre coté de la combe de Savoie.

Je pars vers le Sud en direction de la roche du Guet. Un peu de forêt puis une nouvelle prairie. Brusquement, une randonneuse, bien emmitouflée, apparait au débouché d’un bois. J’ai à peine le temps de passer mon short et elle me croise, amusée, en me demandant si je n’ai pas froid dans cette tenue.
Le sentier s’élève en bordure de falaise et la neige apparaît, dure et glissante. Pas question de refaire une chute comme l’an dernier, chute qui m’avait coûté une rupture de la coiffe des rotateurs.
Avec précautions, je gagne le sommet, belvédère exceptionnel sur tout le bassin de Chambéry, la Combe de Savoie et les montagnes qui l’entourent.


Pour le retour je vais utiliser un autre itinéraire. Et là, revenu en forêt je croise un traileur qui monte sans avoir eu le temps de me rhabiller (concentré sur son effort, m’a t-il vu, ce n’est même pas sur !), puis un second plus poussif (mais là j’ai eu le temps de remettre le short). Je me croyais tranquille quand les traileurs redescendent me surprenant à nouveau nu. Pas de réflexions.
Plus bas, le sentier sort de la forêt et offre de belles vues sur la ville de Montmélian que l’on domine.


Peu avant d’arriver à la voiture, dans les vignes, je croise à nouveau la femme de tout à l’heure qui parcours la boucle dans l’autre sens. On échange quelques impressions sur cette belle rando, mais pas d’allusions à ma nudité.



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